mardi 30 décembre 2008

L'année finit mal ! (Sob tones...)


Il y a quelques temps, je disais (ici) que je serais bien attristé le jour où j'apprendrais la mort de Freddie Hubbard. Eh bien voilà, c'est aujourd'hui !
Et pour couronner le tout, j'ai le bras droit en attelle et je ne vais pas pouvoir taper, de la main gauche, le long texte que l'événement mérite !
En tout cas, un extrait musical s'impose : "First light", tiré de l'album, hautement recommandable, du même nom (1971). A passer à fond et en boucle à chaque fois qu'on vous fait l'éloge de Wynton Marsalis.


Découvrez Freddie Hubbard!

dimanche 21 décembre 2008

Bientôt Noël, on va crooner sous les cadeaux

Noël est l'époque bénie, c'est le cas de le dire, pour les crooners. Il faudrait avoir le coeur d'un serial killer ou d'un spéculateur boursier pour ne pas aimer cette musique, fédératrice au possible !
Voici donc une vidéo montrant Nat King Cole concentré, les bras croisés, avec la tête d'un journaliste économique attendant d'être à l'antenne pour annoncer que le prix du baril de brut est monté à 300 $, et dont la face s'illumine tout d'un coup lorsqu'il commence à chanter "The Christmas Song".
Joyeux Noël à tous !

dimanche 14 décembre 2008

Danse avec les aliens


En 1971, alors qu'on a l'impression qu'Ornette Coleman est dans une impasse et n'évolue plus, voilà qu'il passe en hyper-espace et fait un spectaculaire bond en avant avec l'album "Science-fiction".
Avec la cheville ouvrière de sa formation, l'indispensable rythmique constituée de Charlie Haden et Ed Blackwell ou Billy Higgins, il renouvelle complètement son langage. Cette musique sonne encore ultra moderne aujourd'hui, et elle a une pêche d'enfer. Ce disque est l'un des fleurons de sa discographie et se paye même le luxe d'y être unique. Peut-être est-ce dû à cette idée d'engager une chanteuse pop semblant venir tout droit d'Aldébaran.
Un bon exemple valant tous les discours, voici le morceau "Rock the clock", sur lequel vous entendrez Dewey Redman jouer du musette (non, ce n'est pas ce que vous pensez, c'est un instrument arabe à double anche, sonnant un peu comme une bombarde bretonne), Charlie Haden amplifier sa basse à l'aide d'une pédale wah-wah, et Ornette jouer du violon en non professionnel, statut qu'il a toujours revendiqué.

Découvrez Ornette Coleman!

samedi 6 décembre 2008

Chine Chine Cherry


En 1968, Don Cherry entre dans sa période world et commence une série de magnifiques enregistrements par une suite intitulée "Eternal Rhythm". Pour moi, c'est le passage du Cherry un peu austère au Cherry envoûtant et fascinant, et j'ai déjà parlé de deux de ses meilleurs disques de cette période : "Mu" et "Brown Rice". Aujourd'hui, je vais m'intéresser à une autre suite : "Relativity Suite", datant de 1973.
Après sa participation aux deux premiers disques du Jazz Composer's Orchestra, le collectif mené par Carla Bley et Michael Mantler, Cherry se voit confier par ces derniers la responsabilité de l'opus suivant, qui sortira sous son nom, et auquel participeront la plupart des membres de ce fameux orchestre. On trouve donc, dans cette Relativity Suite, notamment Carla Bley au piano, Leroy Jenkins au violon, Dewey Redman, Carlos Ward, Charles Brackeen, et Frank Lowe aux saxes, Paul Motian et Ed Blackwell aux batteries et percussions, Charlie Haden à la basse, et d'autres encore, au violoncelle, cor d'harmonie, tuba, ching (instrument chinois genre koto), et j'en passe... la liste est longue ! Personnellement j'adore ces orchestrations fouillis, avec une multitude d'instruments.
Quant aux compositions, elles varient admirablement les ambiances : indienne, africaine et même... chinoise ! Pourtant, si la musique indienne se marie bien au jazz, la musique chinoise en est aussi éloignée que le chant grégorien l'est... du reggae, par exemple.
Vous en jugerez, justement en écoutant le morceau "The Queen of Tung Ting Lake"(ce morceau est malheureusement indisponible), que je fais quand même suivre du meilleur morceau de l'album : "Mali Doussn' Gouni".