mercredi 17 septembre 2008

Si t'as froid, mets ton Weston

Dans le genre african jazz, il est un sommet indépassable : "Africa/Brass" de Coltrane. Mais Coltrane n'a pas exploré cette voie. En un chef d'oeuvre il avait tout dit (enfin... presque ! N'oublions pas le superbe "Kulu Se Mama"). Vers qui se tourner alors, si l'on aime cette musique ? Abdullah Ibrahim, bien sûr, l'africain du cap, ou alors... Randy Weston.
Weston n'est pas africain, lui, il est né à Brooklyn ! Mais ses deux principales influences sont les mêmes que celles d'Ibrahim, et elles coulent de source pour tout jazzman voulant retrouver ses racines : Duke Ellington et Thelonious Monk (Rappelons que, selon Ibrahim, le style de Monk, si inhabituel et perturbant pour les musiciens américains, semble au contraire tout naturel aux africains). Weston est donc l'un de ces rares pianistes inspirés par Monk, ce qui me le rend d'emblée fort sympatique.
En 61 et 63 il visite le Nigeria, puis finit par s'installer au Maroc à la fin des années 60. Durant ces années, il puise son inspiration dans la musique gnawa et enregistre de superbes disques (Uhruru Africa, High life, African cookbook, Blue Moses, Tanjah, pour se limiter à ceux que je connais), pour d'obscurs labels, ce qui les rend difficile à dénicher malheureusement, car ils valent le détour. Cerise sur le gâteau, on a l'avantage d'y retrouver souvent Booker Ervin au ténor, ce qui est toujours un plaisir.
Pour se faire une idée, voici un "African cookbook" fascinant et envoutant :

Découvrez Randy Weston!

2 commentaires:

  1. Affrican Cookbook est un grand morceau et j'aime également la superbe version qui figure sur ce chef d'œuvre qu'est "The Spirits of our ancestors".

    Z

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