dimanche 9 novembre 2008

Bienvenue dans le ciel de l'Amérique

Plusieurs essais ont été faits pour mélanger le jazz et la musique classique. Dans la plupart des cas, ce mariage, bien loin d'additionner les forces de chacune des deux musiques, a plutôt donné naissance à un faible mutant. Le Third Stream, par exemple est bien souvent une musique soporifique et sophistiquée ne satisfaisant ni les adeptes du jazz, ni ceux du classique.
Il fallait s'appeler Ornette Coleman pour parvenir à composer une musique aussi exigente et enthousiasmante que celle de "Skies of America".
Basée sur un concept de son invention, l'harmolodie (les musiciens jouent simultanément la même mélodie à différentes hauteurs et dans différentes tonalités), cette oeuvre est unique en son genre.
Il s'agit de musique orchestrale avec des parties solo, jouées par Ornette lui-même, et non malheureusement, comme cela était prévu, d'une sorte de concerto grosso, à cause de ce %%&é!!@@@ de ##$$§!!! de syndicat des musiciens du London Symphony Orchestra qui a empêché Ornette de faire jouer son quartet en plus de l'orchestre. Je les imagine bien, dédaigneux : un musicien de jazz, cette musique de bas étage ! c'est déjà bien beau d'accepter de jouer cette musique de nègre, nous la crême de la crême des musiciens !
Eh oui, dommage !
Imaginez ce que cela aurait donné avec en plus Charlie Haden, Ed Blackwell et Don Cherry, ça aurait cassé la baraque, au bas mot !

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