Pour cette troisième étape à la découverte de Sun Ra, vous pouvez choisir n'importe quel album des années 60, ils sont tous d'écoute relativement accessible. Avec une précaution cependant : assurez vous que Sun Ra joue du piano sur l'album. Sinon, ça signifie qu'il se cantonne à l'orgue, et là... c'est beaucoup plus rugueux ! En ce qui me concerne, je déteste l'orgue dans le jazz et, même si le jeu de Sun Ra est rien moins qu'académique, j'ai beaucoup de mal à accrocher, le préférant au moog, mais pour ça, il faut attendre les années 70.
Pour cette approche du Sun Ra des années 60, un disque s'impose pour commencer : "The futuristic sounds of Sun Ra". Sun Ra s'en tient au piano, Gilmore joue de la clarinette basse en plus du ténor, on entend parfois Marshall Allen à la flûte et, surtout, une variété d'instruments à percussion, qui donnent à l'ensemble une connotation world très agréable. Quelque chose à mi-chemin entre Mingus et le Pharoah Sanders des années 70.
Je mets en écoute le morceau le moins accessible, "The beginning". C'est un test ! Si celui-là vous plaît, alors vous vous régalerez de l'album entier et vous serez prêts à explorer le Sun Ra des années 60 : "Cosmic tones for mental therapy", "Secrets of the sun", "Art forms of dimension tomorrow" et autres "Nothing is".
dimanche 27 septembre 2009
dimanche 20 septembre 2009
L'ivre d'images sur son nuage
Quand j'ai appris la terrible nouvelle, le décès de François Roudot, alias Roudodoudourou, une chape de tristesse s'est abattue sur moi. Presque un mois s'est écoulé et cette tristesse est toujours là. Aussi, au moment de lui rendre hommage au sein du Z-Band, de lui choisir un disque pour l'au-delà, la musique qui me venait à l'esprit n'était pas du jazz, musique rarement mélancolique, mais plutôt du classique, ou bien les ballades déchirantes de Nick Drake.
Et puis, je me suis souvenu d'une voix charriant des torrents d'émotion : celle de Billie Holiday.
Quand le Z-Band préparait son rendez-vous trimestriel sur les voix féminines, François râlait (gentiment, comme à son habitude) parce-que j'avais choisi Jeanne Lee avant lui, et se demandait s'il n'allait pas choisir "Billie Holiday, carrément !". Je lui avais alors répondu que j'adorerais lire sa prose, magnifiquement lyrique, sur la grande Billie.
C'est donc moi qui vais devoir m'y coller, mais je resterais humble, car je suis loin d'avoir le talent de François. Je crois bien, d'ailleurs, que je vais laisser Billie parler... carrément !
Une petite explication, quand même sur le choix d'un disque, "Lady in Satin" dont les arrangements sont d'une platitude absolue, sirupeux à souhait. Tout simplement : avec un tel accompagnement, la voix de Billie est comme un diamant qui se détache d'une gangue de fange, on n'entend qu'elle et on oublie tout le reste. Rappelez-vous, l'effet était le même avec le "Wonderful World" de Louis Armstrong, avec Dinah Washington ("It's Magic") et aussi avec "Charlie Parker with strings", tous ces enregistrements qui ont fait hurler les puristes, mais qui ont fait apprécier ces sublimes voix au plus grand nombre, et qui restent encore très écoutés aujourd'hui.
Cher François, ce n'est pas un disque que je voudrais t'envoyer, sur ton nuage. C'est cent, mille, et plus encore. N'oublions pas que, comme le dit si bien Woody Allen, "l'éternité c'est long, surtout vers la fin !", et il ne sera pas dit que j'ai laissé partir un ami sans au moins un disque de Monk ! En voici un qui me plait particulièrement : "Thelonious alone in San Francisco", qui présente... comment dire ? Monk tout seul à San Francisco, quoi !
Le morceau extrait ci-dessous a la particularité de n'avoir jamais été rejoué ensuite par Monk. Il est juste pour toi...
Thelonious Monk
D'autres membres du Z-Band rendent hommage à François Roudot.
Allez donc faire un tour sur :
Ptilou's blog
Jazzques
JazzOcentre
Jazz à Paris
Jazz Frisson
Belette & Jazz
Maître Chronique
Z et le Jazz
The Backstabber
Et puis, je me suis souvenu d'une voix charriant des torrents d'émotion : celle de Billie Holiday.
Quand le Z-Band préparait son rendez-vous trimestriel sur les voix féminines, François râlait (gentiment, comme à son habitude) parce-que j'avais choisi Jeanne Lee avant lui, et se demandait s'il n'allait pas choisir "Billie Holiday, carrément !". Je lui avais alors répondu que j'adorerais lire sa prose, magnifiquement lyrique, sur la grande Billie.
C'est donc moi qui vais devoir m'y coller, mais je resterais humble, car je suis loin d'avoir le talent de François. Je crois bien, d'ailleurs, que je vais laisser Billie parler... carrément !
Une petite explication, quand même sur le choix d'un disque, "Lady in Satin" dont les arrangements sont d'une platitude absolue, sirupeux à souhait. Tout simplement : avec un tel accompagnement, la voix de Billie est comme un diamant qui se détache d'une gangue de fange, on n'entend qu'elle et on oublie tout le reste. Rappelez-vous, l'effet était le même avec le "Wonderful World" de Louis Armstrong, avec Dinah Washington ("It's Magic") et aussi avec "Charlie Parker with strings", tous ces enregistrements qui ont fait hurler les puristes, mais qui ont fait apprécier ces sublimes voix au plus grand nombre, et qui restent encore très écoutés aujourd'hui.
Cher François, ce n'est pas un disque que je voudrais t'envoyer, sur ton nuage. C'est cent, mille, et plus encore. N'oublions pas que, comme le dit si bien Woody Allen, "l'éternité c'est long, surtout vers la fin !", et il ne sera pas dit que j'ai laissé partir un ami sans au moins un disque de Monk ! En voici un qui me plait particulièrement : "Thelonious alone in San Francisco", qui présente... comment dire ? Monk tout seul à San Francisco, quoi !
Le morceau extrait ci-dessous a la particularité de n'avoir jamais été rejoué ensuite par Monk. Il est juste pour toi...
Thelonious Monk
D'autres membres du Z-Band rendent hommage à François Roudot.
Allez donc faire un tour sur :
Ptilou's blog
Jazzques
JazzOcentre
Jazz à Paris
Jazz Frisson
Belette & Jazz
Maître Chronique
Z et le Jazz
The Backstabber
dimanche 13 septembre 2009
dimanche 6 septembre 2009
Caravan (6)
Juste pour le plaisir de rendre cette série parfaitement symétrique, je termine par un guitariste, Les Paul, dont l'apport à la guitare est énorme sur le plan technique mais, malheureusement, très faible sur le plan artistique. Ce morceau, en tout cas, est superbe :
samedi 5 septembre 2009
Caravan (5)
Randy Weston est un autre africain inspiré par Duke et surtout par Monk. Lui aussi, comme Abdullah Ibrahim a souvent rendu hommage à ses deux principaux inspirateurs et, comme lui, il sait rendre neuf un thème usé jusqu'à la corde. La preuve : Bon, pas de chance, le lien jiwa ne fonctionne plus
En l'absence de Caravan, voici un autre morceau qui lui doit beaucoup :
mercredi 2 septembre 2009
Caravan (4)
Quant à Art Blakey, il a enregistré en 1962 un album intitulé "Caravan", qui démarre sur ce morceau.
Inutile de dire que le reste du disque est tout aussi enthousiasmant. Il suffira de préciser les noms des Jazz Messengers de l'époque : Curtis Fuller, Freddie Hubbard, Wayne Shorter, Cedar Walton, Reggie Workman !
mardi 1 septembre 2009
Caravan (3)
Et puis bien sûr, il y a Monk, qui a joué "Caravan" sur le superbe album "Thelonious Monk plays Duke Ellington" (1955), et aussi en concert à Berlin en 1969, comme on peut le voir sur cette vidéo. Comme toujours, quand il reprend les thèmes des autres, il en fait du Monk, c'est à dire ce qu'il y a de mieux au monde !
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