Le Collegium Orpheus, magnifique ensemble de musique baroque, s'est aventuré avec beaucoup de réussite dans la musique classique sur instruments anciens.
Comme me le disait son directeur Jean-Marc Labylle (qui se trouve être le professeur de flûte de ma fille), "quand on tourne trop longtemps dans la musique baroque, ça en devient étouffant", alors jouer Mozart, Haydn, et même Beethoven (hier soir), s'apparente à une ouverture d'esprit.
Pour l'auditeur aussi c'est une ouverture d'esprit. Entendre l'ouverture de Coriolan sur instruments anciens par un petit ensemble, ça change de perspective par rapport au Berliner Philarmoniker au complet !
Quant à la fantaisie pour piano, choeur et orchestre op.80 , jouée sur un pianoforte (par un excellent Cyril Huvé), elle gagne en vivacité ce qu'elle perd en brillance et elle vous touche d'une toute nouvelle façon. C'est comme si on l'entendait pour la première fois et le plaisir en est tout renouvelé.
Ce qui m'a frappé à chaque fois que j'ai assisté à un concert du Collegium Orpheus, c'est la complicité et l'extrême simplicité des rapports entre l'orchestre et son chef Jean-Marc Labylle. Cette complicité, qui tient à la personnalité hors norme de ce dernier, se retrouve aussi avec le public et permet une véritable communion.
Si vous avez l'occasion d'assister à l'un de leurs concerts, n'hésitez pas ! Quel que soit le programme, vous ne serez pas déçus.
j'ai un peu de mal avec Mozart quand il s'agit des symphonies mais là j'en redemande.
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