vendredi 14 mars 2008

Célébrons, il en restera toujours quelque chose

Pour ma centième note sur ce blog, il m'est difficile de parler de quelqu'un d'autre que Monk. Il est la pierre angulaire de mon goût pour le jazz, et je suis persuadé que, si dans 300 ans on ne connait plus qu'un artiste de jazz, ce sera lui.
Parlons un peu de l'album "Underground", qui est l'un des premiers que j'ai acheté et l'avant-dernier enregistrement en studio de Monk.
On est en 1967 et Monk n'a (plus) rien d'un artiste underground, il connait un succès phénoménal depuis une dizaine d'années, enregistre pour la prestigieuse firme Columbia, et il a même eu sa photo en première page de Time Magazine ! Et pourtant, c'est son chant du cygne, son dernier enregistrement studio avec le quartet des années 60 (Rouse, Riley, Gales), ensuite il n'enregistrera plus qu'un album très décrié, en big band, arrangé par Oliver Nelson (j'y reviendrai), et entamera son déclin : 10 années noires, puis le silence total jusqu'à sa mort en 1982. Il faut dire que les gouts du public sont de plus en plus tourné vers la pop. Comble de l'ironie, ce disque, considéré donc comme le dernier chef d'oeuvre de Monk, se verra décerné une récompense aux Grammy Awards pour... sa pochette !
Le disque est évidemment superbe de bout en bout et se termine par une surprise, une nouvelle version de l'un de ses plus anciens titres, "In walked Bud", mis en paroles et chanté par le seul chanteur à la hauteur pour ce genre de morceau : Jon Hendriks. On se l'écoute ?

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