Les limites de la daube issue des rangs des ex hard-boppers sont, pour moi, atteintes lorsque leur musique cesse d'être purement instrumentale. Quand, par exemple, Bobbi Humphrey, superbe flûtiste, se met à chanter, c'est une catastrophe ! Pas seulement parce qu'elle chante comme une casserole sans manche, mais surtout parce que la voix, mise en avant, cache tout le talent qu'il y a derrière, chez les instrumentistes.
Sur cet ultime album de Blue Mitchell, ça va encore. Ce ne sont que des choeurs et ils ne sont, clairement pas, en avant ! Quant au principal titre, "Summer Soft", de Stevie Wonder, je n'y vois rien à redire. Il y a, à cette époque (1978), dejà plus de 10 ans que le jazz a commencé à mettre à son répertoire les perles de la pop, des Beatles, de Simon & Garfunkel, de Stevie Wonder, de Carole King etc.
Amusez-vous à tester vos limites sur ce titre. Quant à moi, je me régale en ce moment de Paul Bley, ce qui ne m'empêche pas de reprendre encore un petit peu de daube, surtout lorsqu'elle vient de l'un de mes trompettistes favoris.
Le Summer Soft de Blue Mitchell n'étant plus disponible, je vous mets ça à la place :
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