lundi 22 octobre 2007

Bornes kilométriques


J'ai déjà beaucoup dégoisé sur Miles Davis dans ce blog, et pas toujours pour en dire du bien. Il faut dire que, si je suis en adoration devant certains de ses albums (en gros, ceux de la période 1949-1969), je déteste au moins autant les suivants.
Pour moi "Kind of blue"(1959) est l'un des sommets absolus du jazz, pourtant, bien qu'il fasse partie de mes premiers achats, j'ai mis beaucoup de temps à l'apprécier : c'est un chef d'oeuvre qui n'est parfaitement reconnu comme tel qu'après l'édification d'une base de culture jazz ; bref, il n'est pas accessible immédiatement.
Je recommande donc à ceux qui veulent s'initier au jazz avec Miles Davis de commencer par l'album "Milestones"(1958) ; ils y découvriront un morceau historique, celui qui donne son titre à l'album et dont le nom fut prémonitoire puisqu'il constitue effectivement une borne : un point de départ du jazz modal qui atteindra ensuite les sommets avec "Kind of blue" ainsi qu'avec les albums de Coltrane (Trane est d'ailleurs présent sur cet album, avec Cannonball Adderley à l'alto). Les autres morceaux de l'album sont de facture plus classique : des blues, donc très accessibles.
Milestones :

2 commentaires:

  1. Miles Davis, ca se travaille... album par album... on écoute et puis peu à peu ça vient... parce que c'est vraiment supérieur... même quand c'est pas lui qui joue... et même quand c'est au delà de "kind of blue"... parceque Miles il s'est pas arrêté là... il a toujours continué... plus loin ...et même en 81 quand il est revenu après des années d'absence, malade, perclus de douleur, il est revenu avec Al foster, Mike Stern, bill Evans (le sax) , Mino cinelu, et Marcus Miller... c'était splendide et pourtant il jouait difficilement... voire maladroitement... mais 5 ans après il était au top du jazz rock.. et tout les jeunes qu'il avait mis en avant étaient devenus les meilleurs du jazz rock...

    Miles quelle passion !
    Ses concerts annuels à Paris me manquent... et Zawinul qui se casse en plus... arrrrgggg

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  2. Entièrement d'accord avec toi, après 1969, j'ai également beaucoup de mal pour ne pas dire davantage. Pourtant, je me souviens que que tous mes copains écoutaient ça dans les années 80. Sans doute dis-je allergique à la fusion du jazz et du rock, des musiques parfaitement différentes et que j'aime séparément. Et il y avait, à coté du génie, un coté roublard et autoritaire chez Miles qui a pris le dessus à la fin de sa vie. Et je l'ai vu en concert à plusieurs reprises sans vraiment l'apprécier, ce qui fait qu'alors, j'aurais eu le plaisir de donner mes places à Ptilou!
    Pour ce que est de Kind of Blue, évidement, c'est un truc séminal et qui n'a pas fini, comme Jazz In The Space Age, de Russel, de porter ses fruits.

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