vendredi 17 août 2007

Mais... pourquoi Tina ?

Qui connait Tina Brooks ? Pour commencer, comment peut-on avoir le nom de Louise Brooks et le prénom de Tina Turner sans être une banale star du R'n'B ?
Mettons les choses au clair : la photo ci-contre tend à prouver que Tina Brooks était un homme, saxophoniste de surcroit !
Pas n'importe quel saxophoniste ; il en a existé des tas qui sont tombés dans l'oubli parce qu'ils ne méritaient pas mieux, mais Harold Floyd Brooks (pourquoi Tina nom de Dieu ?) lui, avait tout pour devenir une star du hard bop comme son pote le trompettiste Freddie Hubbard. C'est d'ailleurs sur l'album "Open Sesame" de ce dernier que j'ai découvert Tina, puisqu'il faut l'appeler ainsi. Cet album, le premier de Freddie Hubbard sous son nom, est une merveille et les meilleurs morceaux sont signés Brooks. En fouillant un peu on se rend compte que Brooks (qui n'apparait même pas dans le dictionnaire du jazz de Laffont Bouquins) a enregistré en tout et pour tout trois ou quatre sessions sous son nom entre 1958 et 1960 chez Blue Note, qui n'a daigné sortir qu'un seul disque : "True blue", une véritable perle du hard bop. Les autres disques ont été sauvés de l'oubli (et encore !) par... les japonais bien sûr, et ce bien après la mort de Brooks.
Il faut dire que Tina a bien mal Turner : miné par la drogue, il a du interrompre sa carrière pour se soigner. Il est mort à 42 ans et cela faisait 12 ans qu'il n'avait plus joué.
Pour qu'un artiste aussi doué et admiré de ses pairs ait pu devenir aussi confidentiel, il aura fallu une longue série de malchance ! Et d'abord, franchement, qu'est-ce qui n'allait pas avec "Harold" ?
Allez... "True blue" :

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