Cet album était trop beau pour être oublié. Problème : le leader de la session, Mal Waldron n'est pas assez connu, pas assez bankable. Qu'à cela ne tienne, disent les producteurs, ressortons-le sous le nom du principal sideman qui lui, est devenu un mythe : Eric Dolphy. Il est vrai qu'Eric est particulièrement en verve sur ce disque, mais il faut rendre à César ce qui est à César, et Mal Waldron n'est quand-même pas le dernier des tacherons !
Waldron est l'un des rares pianistes inspirés par Thelonious Monk, il a tourné avec Mingus, avec Dolphy et Booker Little, a accompagné les deux dernières années de Billie Holiday. Il a aussi, et c'est comme ça que je l'ai connu, beaucoup joué en duo avec Steve Lacy, joué quoi ? Du Monk évidemment !
Waldron n'est pas qu'un pianiste, c'est aussi un compositeur et un bon ! Tous les titres de cet album sont de lui, dont le fameux "Fire Waltz". Ce n'est pas ce titre que j'ai choisi de vous faire écouter mais "Warm Canto" qui a le mérite de nous faire entendre Dolphy à la clarinette basse, ce qui n'est pas si courant.
J'ajouterais pour terminer que l'on trouve aussi sur ce disque deux autres grands noms, qui font en tout cas partie de mon panthéon personnel, Booker Ervin au ténor et Ron Carter au violoncelle.
Mais c'est vrai qu'il est splendide ce morceau.
RépondreSupprimerMerci, je creuserai le filon Waldron.