L'hygiène dentaire mène à tout. Un jour de 1970, Linda Perhacs se laisse persuader d'enregistrer un disque par l'un de ses clients, le producteur Leonard Rosenman. Le disque s'appelle "Parallelograms" et passe inaperçu à cause de la maison de disque qui n'éprouve pas le besoin de communiquer à son sujet. En 1998, heureusement, il est réédité et devient un album culte, notamment une référence pour Devendra Banhart, qui 37 ans après l'enregistrement du disque, serait en train de s'assurer de la collaboration de son auteur.
La référence immédiate à l'écoute est, clairement Joni Mitchell. Mais Linda Perhacs est loin d'être un simple clone de la grande Joni ; sa musique est calme et dépouillée, et sa très belle voix haut perchée distille une certaine étrangeté. Ces parallélogrammes sont très particuliers, leurs diagonales sont parallèles et tendent vers l'infini, leurs angles ne sont pas droits mais... de travers, leurs côtés ne sont pas consécutifs, et encore moins opposés .
Pour être plus clair, cette musique est planante sans être ennuyeuse, tendre sans être mièvre, et intelligente sans être barbante.
En voici un exemple, "Hey, who really cares ?" :
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