vendredi 1 février 2008

Fabuleux il l'est, Callier

Vous en connaissez beaucoup des noirs qui jouaient du folk dans les années 60 , 70 ? Ben non, ils étaient occupés à jouer du funk ou de la soul ; après tout, le folk c'est une musique de blancs ! On a plutôt entendu des musiciens de folk-rock blancs ajouter de la soul à leur musique pour l'enrichir. C'est dire si Terry Callier est allé à contre-courant, et cela explique qu'il soit resté quasi-inconnu pendant trois décennies, jusqu'à ce qu'on se rende compte dans les années 90 qu'on avait affaire à un songwriter de génie, pourvu de surcroît d'une voix à tomber par terre, une voix à donner la chair de poule à un ours polaire.
Premier disque concocté en 1964 : "The new folk sound of Terry Callier", tellement "new" qu'il a fallu attendre 1968 pour qu'il soit distribué ; un disque épuré, de musique folk avec une voix soul. Ensuite, cinq disques en tout et pour tout entre 72 et 79, dont les fabuleux "Occasional rain" et "What color is love". Puis un énorme trou, que dis-je : un abîme, jusqu'en 96 où un fan à la tête d'une maison de disque lui demande l'autorisation de sortir le single "I don't want to see myself (without you)" qui devient un gros succès dans les clubs anglais et relance sa carrière.
Et voilà Terry qui se remet à sortir des disques qui sonnent exactement comme ceux qu'il a sorti 25 ans plus tôt et qui n'ont pas pris une ride.
Résumons : Terry Callier c'est Bob Dylan plus Marvin Gaye et le mélange est supérieur à la somme des parties. En écoute : "Trance on Sedgewick Street" tiré de "Occasional rain".

Découvrez Terry Callier!

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