samedi 26 janvier 2008

Speedy Johnny

Quand on écoute Johhny Griffin, on ne peut pas s'empêcher de penser : "Une chose est sûre, il ne prend pas les mêmes médicaments que Stan Getz !". Autant Stan est parfait pour s'endormir, autant Johhny est celui qu'il vous faut pour vous réveiller.
Ce petit homme (surnommé "the little giant") est fantastique, il joue de son biniou comme si sa vie en dépendait, à des vitesses qui dépassent l'entendement (il a aussi été surnommé "the fastest tenor in the west").
Pourquoi est-il si peu connu, alors qu'on nous bassine depuis des années avec des saxophonistes soporifiques jouant une musique embaumée, que je ne nommerais pas afin qu'on ne m'accuse pas de négliger le talent de Gerry Mulligan, Stan Getz, Art Pepper et compagnie ? Certes, le fait qu'il ait passé tant de temps en Europe (principalement à Paris) l'a un peu éloigné des forces vives du jazz des années 60. En tout cas, il est temps de le redécouvrir, et si pour cela il faut faire de la place sur une étagère, j'ai quelques "grands noms du jazz" à vous suggérer d'évacuer, à commencer par ceux que je n'ai prudemment pas cités plus haut !
En écoute : "It's all right with me" (1956).

4 commentaires:

  1. Effectivement, c'est excellent. Mais une musique pour musiciens ... ou accro du jazz ayant usé et abusé de jazz à tous les étages.
    De plus une musique qui finit aussi par endormir ou saouler lorsqu'on aligne 12 morceaux semblables ...
    Bon c'est pas de l'embaumé mais c'est parfois du mécanique ... Suffit pas d'aligner des notes vitesse V pour faire de la Zique avec un grand M, qui fait lever l'émotion !
    Et faut peut-être avoir écouté Art Pepper (1950/1965) et picoré Stan Getz -Desmond au carré- (du début à la fin) pour comprendre qu'effectivement Griffin est aussi un grand.
    (Laissons de coté Mulligan, sans énergie, sans lyrisme et sans aucune invention !)

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  2. Tout à fait d'accord pour Mulligan, que ce nom soit encore connu reste un mystère pour moi !

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  3. Pourquoi réduit-on toujours Art Pepper à du West Coast soporifique ? Il était quand même capable d'accélérer sacrément le tempo le Art ! Et sans perdre son fabuleux phrasé.

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  4. J'attends toujours qu'on me conseille un disque d'Art Pepper qui me fasse grimper au rideau. Passez-moi le poivre s'il vous plait !

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