vendredi 7 septembre 2007

Melodic Nelson


Voici un album qui devrait figurer dans la discographie de tout amateur de jazz qui se respecte... et même dans celle d'un amateur de jazz qui ne se respecte pas... et même dans celle d'un amateur de rock (qu'il se respecte ou non)... disons dans toute discographie : "The blues and the abstract truth" par Oliver Nelson.
Pour commencer, le casting est d'enfer : voyez plutôt la photo de la pochette, pas un second couteau, si ce n'est... le leader lui-même !
Bon, j'exagère un peu, Oliver n'est pas un mauvais saxophoniste, loin de là ! Mais ses plus grandes qualités sont ailleurs : c'est un compositeur de première bourre (on trouve notamment sur l'album l'un des plus grands standards du jazz : "Stolen moments"), et surtout un arrangeur de génie qui a mis son talent au service de Cannonball Adderley, Wes Montgomery, Sonny Rollins... excusez du peu ! Pour la petite histoire, à l'université de Washington, en plus de la composition et de la théorie musicale, il a étudié... la taxidermie et l'embaumement. Si ça ce n'est pas de l'arrangement...
La discographie d'Oliver Nelson n'est pas très fournie, il est malheureusement mort à 43 ans en 1975. Ses albums sont intéressants et généralement bien fournis en accompagnateurs de première catégorie ; mais celui dont il est question ici... est tout simplement son coup de trafalgar (du point de vue anglais évidemment !), un énorme succès et probablement l'un des meilleurs albums de jazz de tous les temps ! 3583 tonnes... excusez moi, je pesais mes mots.
Etant donné que "Stolen moments" est un tube très connu et qu'en plus il est un peu long (plus de 8 minutes), j'ai choisi de vous faire écouter "Hoe down" (à 8'47 sur cette video de l'album complet), pour l'arrangement du thème à l'unisson, et en plus... waouh, ça pète !

2 commentaires:

  1. Ah oui, un line-up de rêve pour cet album. Surtout ce côté "exploration blues" qui en fait un grand album.
    Et puis de toute façon, une bonne partie des albums entre 60 et 64 où Dolphy apparaît reste un condensé d'un jazz avant-gardiste de haute tenue. Genre, au hasard, les meilleurs albums de Mingus, le "Free Jazz" de O. Coleman ou "Africa/Brass" de Coltrane.

    Il y a eu une suite à cet album avec un line up différent je crois ? Mais je n'ai jamais écouté.

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  2. La suite s'appelle "More blues and the abstract truth" mais le line-up n'est pas du tout le même. A vrai dire, même le leader ne joue pas sur cet album portant sorti sous son nom. Il s'est contenté de faire les arrangements et de composer quelques-uns des morceaux. En comparaison, cet album est franchement décevant.

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