Eric Dolphy est un artiste à part : multi-instrumentiste, multi-style, multi-indispensable. Il est passé dans bien des groupes, a joué et enregistré avec des leaders divers et variés et n'est jamais passé inaperçu, au point que certaines sessions sont ressorties plus tard sous son propre nom. C'est simple, comme Droopy dans « Northwest hounded police » de Tex Avery, il est partout à la fois et c'est à se demander s'il n'a pas une ribambelle de clones à sa disposition !
On le trouve notamment sur « The blues and the abstract truth », le chef-d'oeuvre hard bop au casting d'enfer d'Oliver Nelson ; et surtout, à des moments importants avec Mingus, Coltrane ou Ornette Coleman, soit les pierres angulaires de l'avant-garde, chez qui il est loin de faire de la figuration.
Il a aussi enregistré des sessions en leader qui sont des joyaux inclassables et raffinés.
Pour qui veut s'initier au jazz d'avant-garde il suffit de parcourir la discographie d'Eric Dolphy et vous passerez en douceur du hard bop le plus classique au free jazz le plus débridé où vous n'auriez pas osé vous aventurer sans lui.
En écoute : Eclipse (1960)
Comment, ça ne swingue pas ? Mais si, écoutez mieux !
Un peu triste peut-être, allez... Music matador (1963)
Un peu triste peut-être, allez... Music matador (1963)
Ce swing mon cher est digne d'un tiger woods des grands soirs, j'adore, mince je commence à aimer le jazz...help!
RépondreSupprimerEt bien voila un blog trés sympathique ! Bravo pour ces petites chroniques.
RépondreSupprimerSur Eric Dolphy, j'ai écrit une petite chronique discographique qui reprend l'idée de "il est partout" : http://jazzitude.forumactif.com/Themes-de-discussion-c1/Les-acteurs-c7/Les-musiciens-f3/Eric-Dolphy-t1921.htm.
Viens donc faire un tour par là-bas.