lundi 15 octobre 2007

Impressions soleil levant


En 1960, à l'issue d'une jam session, Coltrane demande à Wes Montgomery de se joindre à son quartet. Bien qu'appréciant beaucoup la musique de Trane, Wes refuse, il vient de se lancer dans une carrière solo et le succès arrive rapidement ; il n'est pas question pour lui de se contenter d'une place de sideman, alors qu'il a huit bouches à nourrir et qu'il travaille comme soudeur pendant la journée. Le calcul s'avère payant, il enregistrera en leader et ira de succès en succès au cours des années 60, à un rythme effréné, ce qui causera probablement sa mort, d'épuisement, en 1968.
Entre temps, il sera devenu une idole pour les jeunes guitaristes, une référence, lui l'autodidacte, qui avait couru s'acheter une guitare après avoir entendu jouer Charlie Christian, et dont le jeu si particulier avec le pouce lui a été quasiment imposé par sa femme afin qu'il évite de réveiller les gosses en s'entraînant. Même dans ses enregistrements les plus commerciaux il est fabuleux et il serait dommage de gacher son plaisir en le snobant.
Quant à son contact avec Coltrane, il en reste au moins un chef d'oeuvre : sa version de "Impressions" que je peux écouter en boucle pendant un temps infini. Régalez-vous :

3 commentaires:

  1. Bonjour
    Il serait pratique que dans le titre des archives apparaisse de façon un peu plus explicite, le nom de l'artiste traité par chacun de vos billets ... et qu'on ait la joie de goûter vos jeux de mots ... ensuite ;)

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  2. Je le conçois, mais mon objectif n'est pas d'attirer les lecteurs par un nom connu ; il s'agit plutôt de musarder et de découvrir par surprise.
    Merci pour votre commentaire.

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  3. Je découvre ton blog avec plaisir et je vais revenir faire quelques ballades sur Mysteriojazz !
    A propos de Wes et de sa rencontre avec Coltrane qui lui proposa de rejoindre sa formation, moi j’ai plutôt lu que Wes ne se sentais pas à la hauteur et il refusa. Il est clair que ces deux grands musiciens jouaient un jazz bien différent avec Coltrane qui élevait sa musique à un niveau spirituel qui ne faisait pas partie de l’univers de Wes, qui demeure quant même un des plus grands guitaristes de l’histoire du jazz, un musicien avec un discourt si évident, tout semble couler de source sans son jeu qui s’écoute si facilement, c’est du ptit lait !
    Je prends plaisir à imaginer ce que Wes serait devenu grâce à une telle aventure qui aurait décuplé son jeu pour l’élever haut, très haut…
    La version de « Impressions » est superbe !

    Z

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